C'était
un texte bien écrit,
La rime légère, le verbe enjoué,
Il n'avait pas d'autres ambitions
Que de servir une chanson.
C'est
vrai que les couplets, timides,
Hésitaient entre deux idées,
Si bien qu'il était difficile
De savoir de quoi ils parlaient.
Mais le refrain, très accrocheur,
Avait l'étrange faculté
De vous toucher si près du cur
Qu'il accaparait vos pensées.
Et
puis survint cet interprète
Qui criait plus qu'il ne chantait,
Il emporta le petit texte
Goûter à la célébrité.
Refrain
:
Ce n'était pas un vilain texte,
Mais il était si mal chanté
Qu'aujourd'hui, quand on le fredonne,
Tout le monde se met à ricaner.
La
chanson fit le tour du monde
Grâce aux radios qui vous inondent
De ces morceaux bien calibrés
Qui finissent en karaoké.
Le refrain fut sur toutes les bouches,
En congolais comme en chinois,
Et puis comme on l'entendait trop,
Soudain le succès retomba.
Aujourd'hui
on n' le chante plus,
Si ce n'est dans les bals à papa,
Ou dans les maisons de retraite,
Le jour d'la galette des rois.
Le petit texte a mal vieilli,
La célébrité l'a aigri,
Lui qui rêvait, de toute sa vie,
N'être chanté que deux, trois fois.
Refrain
:
Ce n'était pas un vilain texte,
Mais il était si mal chanté
Qu'aujourd'hui, quand on le fredonne,
Tout le monde se met à ricaner.
Le
petit texte est mort hier,
Assassiné dans un gala
Par un vieil accordéoniste
Qui chantait faux et en patois.
Tout cela parce qu'un jour funeste,
Une maison de production
Avait décidé que ce texte
Serait chanté par un gros
Texte
: Christophe Ortiz dit "Christos"
Tous
les textes sont protégés par la Sacem. Merci de
me contacter avant de les utiliser
|
|