Une grosse mouche aux reflets bleuâtres
Tournoie, tournoie au-dessus de mon crâne.
Elle décrit des figures qui s'entre croisent :
Cercles, triangles, parallélépipèdes rectangles.
Je la chasse constamment de la main,
Elle revient m'obséder de son vol sibyllin.

Je voudrais l'écraser, mais c'est en vain :
Elle déjoue tous mes tours, elle me nargue.
Ce n'est pas son vrombissement qui me hante
Mais sa ténacité à revenir à chaque fois
Sur ma bouche, au même endroit.

Refrain :
La mouche, ma mouche, elle n'aime que moi !
La mouche, ma mouche, elle aime ma bouche.

Elle continue sa danse d'insecte,
Elle me survole, elle me surveille,
Tel un aigle énamouré, un bombardier amoureux.
Dois-je l'aimer ou la haïr ? Dois-je l'aimer, ma mouche ?

A quoi aspire-t-elle ma mouche ?
Suis-je sa proie ? Sa chose conquise ?
M'aime-t-elle pour mon corps ?
Ou bien pour moi ?
Est-ce qu'elle m'aime ma mouche ?
Mais est-ce qu'elle m'aime ma mouche ?

Refrain :
La mouche, ma mouche, elle n'aime que moi !
La mouche, ma mouche, elle aime ma bouc

 

 


Texte : Christophe Ortiz dit "Christos"

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illustration : Virginie
La mouche